mardi 29 octobre 2013

Foix - Collioures version BIG

Lors des vacances de la Toussaint, nous séjournions en famille à Toulouse et devions partir dans les Corbières pour la suite des vacances. Mon épouse ne s’étant pas opposée à ce que je fasse le trajet de mon côté à vélo, je suis donc parti le mardi 29 octobre pour une petite virée de BIG dans les Pyrénées. Mon programme prévisionnel était de partir de Foix, traverser en direction des Pyrénées Orientales, redescendre vers la Catalogne pour aller chercher les quelques BIG qu’on trouve au nord et nord-est de Barcelone, puis remonter finalement par le train retrouver ma petite famille. J'avais pensé, vu la saison, laisser les cols les plus hauts pour une fois suivante. J’ai vite revu ce programme à la baisse, car je me suis bientôt rendu compte que si en été on peut allégrement démarrer sa virée de BIG à six heures, ou même la poursuivre pendant la nuit, lorsque la fin du mois d'octobre arrive, les températures nocturnes (et même diurnes) font se dire qu’il est finalement plus raisonnable de dormir à l'hôtel, surtout si d’aventure il se met à pleuvoir. Tout ça pour dire que je me suis finalement contenté, ce qui tout compte fait m’a bien satisfait, des BIG sur l’axe Foix, Ax, Prades, Perpignan.

Col de Montségur
Départ donc de Toulouse par le train ce mardi en fin d’après-midi et arrivée à Foix à 17h33 ; je ne roulerai pas beaucoup de jour aujourd’hui. J’effectue mes premiers tours de roue sur la nationale encombrée. J’avais heureusement repéré sur la carte une petite route permettant de s’en détacher à partir de Montgailhard. Elle n’est pas évidente à trouver, le GPS m’a bien aidé sur le coup, mais je n’ai pas regretté mon choix, car je l’ai trouvée très jolie et calme. J’entame donc une montée tranquille sur cette petite route au milieu des pâturages. Au bout de quelques kilomètres, mon estomac m’amène cependant à penser que le repas de midi est déjà loin, et que si je veux pédaler encore quelques temps, il va falloir que je me nourrisse à un moment donné. Je traverse quelques villages (Leychert, Roquefixade, …), mais sans y trouver aucun commerce ouvert. Je commence à me faire du souci, et me dis que j’ai été bien stupide de partir comme ça bille en tête sans me ravitailler d’abord, alors qu’un détour de deux cents mètres à Foix m’aurait permis de trouver tout ce qu’il me fallait.

La route se met à descendre et en bas de la pente je croise à nouveau la nationale. Le trafic que j’y trouve me fait une nouvelle fois me féliciter de ne pas l’avoir empruntée. J’arrive peu après au croisement pour Montségur. Là, je me trouve devant un dilemme : me dérouter vers Lavelanet où je suis à peu près sûr de trouver ce qu’il faut pour me nourrir, au prix de 5 ou 6 km de détour, ou bien poursuivre ma route en espérant trouver quelque chose en chemin. Le nombre de voitures qui prennent la route de Montségur me fait dire que ce n’est peut-être pas le désert par là. De plus, je m’imagine le château comme un haut-lieu touristique, et je me dis que je devrais trouver vers Montségur au moins un restaurant ouvert. Je décide donc de tourner à droite, le sort en est jeté. J’arrive bientôt à Villeneuve d’Olmes, où je vois un panneau « commerces » vers la gauche. Je le suis et me retrouve devant une boulangerie, mais le boulanger est sur le pas de sa porte en train de fermer (il est 19 heures). Par chance j’aperçois juste à côté les lumières d’un supermarché ouvert jusqu’à 21h30. Je suis sauvé !

Ayant fait le plein de nourriture, je reprends mon chemin, traverse Montferrier complètement endormi, et arrive au col de Montségur dans la nuit noire. Il va falloir que je revienne si je veux voir les ruines du château. Je me lance dans la descente de l’autre côté et traverse le village de Montségur bien éclairé, mais beaucoup plus petit que je ne pensais, et sans quoi que ce soit d’ouvert. J’ai eu de la chance de pouvoir assurer le ravitaillement plus bas.

A ce moment-là, je commence à sentir une petite pluie qui se met à tomber. A Fougax-et-Barrineuf je ne prends pas sur ma droite la direction des gorges de la Frau, car j’avais vu en préparant mon périple que la route s’y terminait par un sentier. Je m’arrête en revanche quelques instants sous le lavoir pour me couvrir et me restaurer un peu. Je recommence à me faire du souci, non plus pour la nourriture, mais pour savoir comment je vais passer la nuit.

La pluie continue à tomber doucement, et je m’inquiète un peu de monter au col de Pradel en pleine nuit avec ce temps. A Bélesta, je tourne en direction du col de la Croix-des-Morts, qui doit être sympathique à monter en plein jour malgré son nom. En bas de la descente, je traverse Espezel où j’aperçois un panneau « Hôtel-Restaurant ». Je le suis sans trop me faire d’illusions, étant persuadé de le trouver fermé. Mais non, l’enseigne est éclairée, et j’aperçois même des gens dans la salle de restaurant. Je rentre dans le bar, il est environ 21h30, et demande une chambre pour la nuit. S’en suit un conciliabule dans les cuisines, apparemment l’hôtel est tenu par des Anglais. Finalement, on m’annonce qu’on va me préparer une chambre, ouf. J’ai bien eu l’impression d’avoir été le seul client cette nuit là.

Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner, je pars vers le col de Pradel à une heure raisonnable (8 heures). Entre-temps, j’ai, comme je l’ai dit en préambule, modifié mon plan de route. Au revoir l’Espagne, à la place je ferai le détour vers le plateau de Beille et le mont Canigou (enfin, j’en avais l’intention). Après une petite descente à la sortie d’Espezel, je commence à remonter les gorges de la Rebenty. Passé la Fajolle, on aperçoit les hauteurs, et je constate que la pluie de la veille a saupoudré de neige les sommets, à partir des 1500 m environ, me semble-t-il. J’arrive au col du Pradel enneigé, et commence ma descente par une fraîche température de 0,5° à mon compteur. Heureusement, le soleil est là et en bas de la descente il fait beaucoup moins froid.

N’ayant pas vraiment prévu le plateau de Beille à mon programme initial, je n’ai pas regardé s’il y avait d’autre itinéraire que la nationale pour y arriver. Après coup, il n’y en a pas trop, sauf si l’on n’est pas pressés, on peut faire le détour par le col de Chioula, la route des Corniches, mais en rajoutant beaucoup de dénivelé. J’attaque donc les 15 km de nationale jusqu’aux Cabannes, où commence la montée vers le plateau de Beille. Je suis dans la montée aux alentours de midi, et la température est très supportable, même si un passage à l’ombre juste avant l’arrivée me rafraîchit un peu. En haut de la montée, je jette un coup d’œil au paysage vaste et magnifique, et toujours bien enneigé, que l’on découvre de là-haut. Au sud-ouest surtout, on aperçoit la crête derrière laquelle se trouve Andorre (enfin, je pense que c’est ça). La descente est un peu moins froide, vu l’heure, que celle du col du Pradel à 9h30.



Après une remontée laborieuse de la nationale au milieu du trafic, avec des montées entrecoupées de passages un peu plus plats, je repasse à Ax-les-Thermes, où je me restaure et entame la montée vers le port de Pailhères, qui sera mon point culminant de la journée. Les panneaux sur le bord de la route indiquent que le col est fermé, je commence à me demander ce que je vais trouver là-haut. Quelques kilomètres au dessus d’Ax-les-Thermes, je finis par rejoindre l’embranchement vers le col de Pradel. Ça y est, le détour vers le plateau de Beille est terminé, et j’ai un nouveau BIG à mon palmarès, je suis bien content.

Un nouveau panneau « Port de Pailhères fermé » me cause un peu de souci. Tout en continuant à pédaler, je me mets à gamberger, en me demandant si je suis bien raisonnable de m’engager dans un col fermé. Même si tout au long de la journée la couche de neige m’a paru bien mince, je me dis que c’est peut-être différent sur l’autre versant de la montagne. Enfin bref, pour me rassurer un peu, je profite d’avoir un peu de réseau téléphonique à la station d’Ascou pour appeler ma femme. Je lui dis donc que je vais m’engager dans une route fermée à la circulation, qui sera peut-être enneigée, et que si je ne donne pas de nouvelles d’ici quelques heures, il faudra engager les recherches du côté du port de Pailhères. Ainsi rassuré, je recommence la montée. Par curiosité, je me mets à regarder la température que me donne mon compteur. Grave erreur, le rythme auquel je la vois baisser me fait tout de suite dire que je ne vais pas avoir chaud dans les moments qui vont suivre.

Effectivement, il fait un froid polaire au sommet, agrémenté d’un vent très fort qui heureusement est plutôt dans mon dos. Tous les poteaux, toutes les surfaces verticales au bord de la route sont recouverts d’un givre poussé par le vent, alors que la route est parfaitement dégagée. La fermeture du col n’était vraiment aucunement justifiée. Je dépasse les quelques maisons qui se trouvent peu avant le sommet, et arrive à la petite construction sur laquelle est fixée le panneau du col. Vite, vite, la photo commémorative et je vais me mettre à  l’abri du côté où le vent ne souffle pas. Je m’aperçois qu’alors que je me croyais seul, j’ai en fait un compagnon, sous la forme d’un bonhomme de neige, qui doit se trouver plus à l’aise que moi, car la température ambiante est de -2,5 °.

J’ouvre ma sacoche et sors tout ce qu’il reste dedans pour me couvrir : ma veste de pluie qui bien que fine est heureusement assez enveloppante, je mets même mes gants Mapa, normalement c’est pour quand il pleut, mais je me dis qu’une couche de plus ne peut pas faire de mal, et je commence la descente. Habituellement, quand je commence une descente dans le froid, je mets mon compteur sur le mode température, pour faire remonter mon moral le long de l’échelle des degrés. Mais là, les -2° du col m’accompagnent pendant très longtemps. J’ai très hâte de retrouver des altitudes plus clémentes, je descends donc le plus rapidement possible, tout en restant prudent car de nombreux lacets pimentent la descente. Je me fais d’ailleurs la réflexion que ce col doit être aussi bien agréable à monter par ce versant.

Je finis quand même par arriver en bas de la descente. Dans le village de Rouze, une route barrée me fait
craindre un détour dont je me passerais bien, mais un coup d’œil au GPS me montre que je n’ai pas de raisons de m’inquiéter, l’itinéraire que je suis forcé de prendre semblant même plus direct que celui auquel j’ai dû renoncer. Ayant rejoint la route de la vallée de l’Aude, je prends la peine de m’arrêter quelques instants pour lever l’alerte auprès de mon épouse, avant qu’elle ne lance une armée de secouristes à l’assaut des pentes du port de Pailhères. Je roule un moment dans une vallée assez étroite, traverse Escouloubre-les-Bains et commence sur la gauche une montée qui me fait passer par les cols de Moulis et de Garavel, alors que le soir commence à tomber. Quand je finis la descente et rejoins la route du col de Jau, la nuit est installée, et je monte, par des pentes tout à fait raisonnables, au milieu d’une forêt dont je n’aperçois que les troncs qui bordent la route.

L’arrivée au col de Jau marque le début d’une descente interminable, d’abord dans un décor de montagne assez désertique, puis petit à petit les maisons apparaissent. En traversant Moltig-les-Bains, j’aperçois un bâtiment dont les nombreuses fenêtres éclairées m’impressionnent dans la nuit. Je découvrirai plus tard qu’il s’agissait de l’hôtel du château de Riell. Aux abords de Prades, je fais appel à mon GPS pour trouver un hôtel, il m’indique le Pradotel, où je prends la dernière chambre encore restante. Ouf, j’ai encore failli dormir dehors pour la raison diamétralement opposée à celle de la nuit précédente. Je fais un saut au McDonald’s de l’autre côté du rond-point (je n’ai pas vraiment le goût, après 13 heures de vélo, à aller chercher un restaurant plus sympathique en ville), et je vais vite rejoindre ma chambre.

Le lendemain matin, après un petit déjeuner qui aurait contenté trois clients habituels de l’hôtel, je repars dans la vallée du Têt, bien connu du cruciverbiste que je suis. Je longe les murailles impressionnantes de Villefranche-de-Conflent et prends à gauche la vallée de la Rotja, direction le col de Mantet. On se rend tout de suite compte de quelle est la production agricole principale de la vallée : il ne se passe pas 500 m sans que je ne vois sur la droite ou la gauche de la route un panneau « vente de pommes, jus de pommes ». A Sahorre, le village le plus important de la vallée, des affiches me disent même que si j’étais venu le dimanche précédent, j’aurais pu assister à la fête de la pomme.

Dans Sahorre, un panneau indique à droite la route de Py et de Mantet (17 km, mais le col est un peu avant). A la sortie de Py, la route prend une forte pente, qu’elle ne lâchera pas, mis à part un court tronçon, jusqu’à l’arrivée au col. La montée est magnifique, le temps et la température sont merveilleux pour la saison, mais mon avancée est laborieuse. J’ai dans les jambes ma journée à 200 km de la veille, sans compter le jour précédent. Je finis par arriver au col et prends la photo rituelle. Il reste un kilomètre de descente pour arriver à Mantet, mais je suis là pour les BIG, le dernier village de France à avoir accueilli l’électricité se passera de ma visite.

Je fais donc demi-tour et redescends jusqu’à Sahorre où, au lieu de redescendre par où je suis arrivé, je prends à droite direction Vernet et ce que je crois encore être la route du Canigou. Passé Vernet, la route monte jusqu’à Fillols. A Fillols, je trouve sans encombre le début de la route que j’avais enregistrée dans mon GPS, mais au bout de quelques mètres, je me trouve devant une piste très caillouteuse. Vu son état, je juge qu’il est impossible de l’affronter pendant 15 km avec mon vélo de route. Comme j’avais vu sur la carte en préparant mon itinéraire qu’il existait un autre chemin, je me décide donc de partir à sa recherche. Je me bats avec mon GPS pendant un moment, mais les pistes forestières ne sont visibles sur l’écran qu’à partir d’un très gros agrandissement de la carte, et l’enchevêtrement de pistes à cette échelle est tel, et la zone visible à la fois si réduite, que je renonce à trouver quelque chose avec lui.

Je repars donc en direction de Prades, en étant attentif aux embranchements sur ma droite. A Taurinya un panneau Cortalets me fait penser que j’ai trouvé le bon chemin, mais là encore je me retrouve très vite devant une piste à VTT. Je renonce alors définitivement au Canigou, en me disant qu’il ne perd rien pour attendre, et me lance vers le dernier objectif BIG de mon voyage, la tour Madeloc. A la sortie de Prades, un panneau « Massif du Canigou » me fait hésiter, mais mes déboires précédents et le fait que j’ai déjà dans ma tête changé d’objectif font que je continue tout droit. Mes recherches ultérieures me feront comprendre qu’il s’agissait cette fois-ci de la bonne route, celle de Villerach. Il faudra que je revienne en 2014 vérifier si elle est accessible jusqu’en haut aux vélos de route.

Mon souci pour le trajet entre Prades et Argelès était d’essayer d’éviter tant que faire se pouvait les routes trop importantes, j’y ai réussi à moitié. Je m’étais résigné de toute façon à devoir prendre la nationale à la sortie de Prades, aucun autre chemin n’étant visible sur la carte. J’ai quand même emprunté pendant quelques kilomètres une petite traverse en tournant vers Bouleternère, mais j’ai vite rejoint la route de Thuir, très passante. La traversée de Corbères me procure un petit répit, mais je retrouve vite la grand-route. Peu après Thuir, j’aperçois une piste cyclable sur la gauche, je la prends avec enthousiasme, mais très vite je la vois dévier de mon chemin.
Plutôt que de faire demi-tour, je regarde mon GPS et vois que je pourrai rejoindre l’itinéraire programmé en prenant la prochaine à droite, ce que je fais. Désormais résigné, je continue sur les grands axes jusqu’à Bages où là je prends enfin une petite route qui traverse Ortaffa, Palau et Saint-André. L’analyse a posteriori de mon itinéraire me fait dire que j’aurais peut-être eu mieux fait de passer par Trouillas, Brouilla et Saint-Génis, je serais resté moins longtemps sur la nationale par là. Quoi qu’il en soit, mon objectif est de plus en plus proche, je vois même le pic au sommet duquel se trouve la tour Madeloc. Mon moral, entamé par les longs kilomètres que je viens de parcourir dans une plaine pas toujours accueillante, remonte en flèche.

J’arrive enfin à Argelès. En traversant la ville, je marque un arrêt bien mérité (enfin je trouve) devant une boulangerie à l’air sympathique. Une fois repu, je me débrouille à trouver la route de la tour Madeloc au milieu d’un rond-point autoroutier et entame ma dernière ascension de la journée. La route est tranquille, bien qu’un peu gravillonneuse, je prends le temps de m’arrêter aux tables d’orientation qui se présentent, et je salue les promeneurs avec la sérénité que me donne le sentiment d’être pratiquement arrivé au bout de mon voyage.

Les routes d’Argelès, Collioure et Port-Vendres se rejoignent toutes les trois au col de Mollo, et la route continue de monter pour aller rejoindre Banyuls. Arrive enfin la cerise sur le gâteau : à partir du sens interdit (aux voitures), la route devient assassine, la pente oscille entre 10 (les parties faciles) et 20 %. Je suis debout sur les pédales, je serre les dents en me disant « ne pas mettre pied à terre, ne pas mettre pied à terre ». Enfin la délivrance (et la tour) arrive. J’arrête mon vélo et prends le temps de regarder le paysage qui est magnifique dans toutes les directions. D’un côté les Pyrénées, de l’autre l’étang de Barcarès avec les Corbières en toile de fond, au bord de la mer se succèdent Collioure, Port-Vendres et Banyuls. Le soir tombe, et j’attaque ma descente vers Collioure. La route est particulièrement en mauvais état, mais il en faut plus pour entamer ma joie d’avoir fini mon périple en ayant rempli ma musette d’une bonne brassée de nouveaux BIG. Je profite le plus possible du spectacle merveilleux de Collioure illuminé en dessous de moi. J’arrive finalement en ville, trouve sans problème le chemine de la gare, et prends mon billet. Là, en attendant le train, je savoure avec délectation un bon sandwich qui attendait ce moment depuis longtemps dans ma sacoche.

Je descends du train à Port-la-Nouvelle, où je reprends mon vélo pour une dizaine de kilomètres au milieu des voies rapides et des échangeurs d’autoroute, en pleine nuit maintenant. J’arrive enfin à Roquefort-des-Corbières, où je retrouve femme et enfants qui n’attendaient que moi pour partir à une soirée organisée à l’occasion d’Halloween. Moi qui ne venais de faire que 450 km en deux jours et demi, j’éprouve une joie immense à l’idée de sortir jusqu’à deux heures du matin. Le repos n’est pas encore pour tout de suite. Mais je fais contre mauvaise fortune bon cœur, je danse même (enfin si on peut oser appeler ça danser en ce qui me concerne) le rock avec ma femme. Pour me donner du courage, je me dis que s’il y avait encore eu un BIG sur ma route, je n’aurais pas rechigné à le monter, et que cette petite épreuve supplémentaire n’est pas cher payé pour tous les moments merveilleux que je viens de vivre sur les routes.